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FAQ sur le coma artificiel

Le coma fait référence à l’état de perte de conscience d’une personne. Il peut être naturel ou artificiel. Dans le premier cas, il est souvent causé par un traumatisme crânien, un AVC, une hémorragie cérébrale, un abcès cérébral ou une tumeur. Quant au second cas, le coma est provoqué sur prescription du médecin au moyen de médicaments hypnotiques et sédatifs injectés dans les veines du patient. Dans cet article, nous allons justement parler du coma artificiel et répondre aux questions couramment posées par les lecteurs à ce sujet. Bonne lecture !

Comment peut-on définir le coma artificiel ?

Selon la Société française d’anesthésie-réanimation, le coma artificiel est « un procédé médical dans lequel on utilise des moyens médicamenteux destinés à assurer le confort physique et psychique du patient, et à faciliter les techniques de soins ». Le Dr. Daniel Carbognani, un médecin réanimateur rajoute que « le coma artificiel est comparable à un sommeil profond ou à une anesthésie générale « . C’est pour cela qu’on parle également de « sédation-analgésie ».

Cette sédation profonde n’est pratiquée sur un patient que sur avis médical. Elle est surtout utilisée dans les services de réanimation ou par les médecins du SAMU afin de plonger le patient dans un état d’inconscience totale. Ce dernier ne ressent ni la douleur ni la chaleur. De plus, il n’entend pas et ne voit pas.

Combien de temps dure le coma artificiel ?

La durée du coma artificiel varie en fonction des soins qui doivent être procurés au patient. Quoi qu’il en soit, les médecins essayent tant que possible de la raccourcir afin que ce dernier puisse se réveiller et reprendre conscience rapidement. Le coma artificiel peut durer quelques heures, quelques jours voire plusieurs semaines.

Dans quels cas le coma artificiel est-il nécessaire ?

Décider si un patient doit être placé en coma artificiel est un sujet très délicat. En effet, celui-ci ne peut plus assumer seul ses fonctions corporelles : respirer, manger, maintenir une pression artérielle… Pour la respiration par exemple, le patient nécessite une ventilation artificielle qui se substitue aux poumons. Aussi, il aura besoin d’une sonde ou d’un cathéter afin de l’alimenter sous sérum.

Les médecins ont recours à un coma artificiel dans les cas suivants :

• un choc septique, c’est-à-dire une défaillance de la circulation sanguine qui se traduit par une hypotension artérielle persistante.

• un accident de la route. Il est placé en coma artificiel pour faciliter son transport dans le véhicule du SAMU et lui éviter un traumatisme.

• un arrêt cardiaque, un AVC, une hémorragie cérébrale ou une rupture d’anévrisme ;

• un accident avec des fractures multiples ;

• une insuffisance respiratoire (pneumopathie) ;

• un traumatisme crânio-cérébral sévère.

Comment se passe un coma artificiel ?

Le médecin réanimateur administre au patient un cocktail de médicaments hypnotiques (benzodiazépines), sédatifs (propofol) et morphiniques (des antalgiques). Ces substances sont injectées en continu via une seringue électrique par voie intraveineuse. Parfois, une mise en place d’hypothermie thérapeutique est nécessaire pour faire diminuer la température corporelle du patient comateux entre 32 et 34°. Cela permet aux fonctions vitales de se reposer complètement et d’éviter des éventuelles séquelles irréversibles.

Le coma artificiel peut-il engendrer des complications ?

À son réveil du coma artificiel, le patient nécessite une réadaptation et rééducation pendant un certain temps. Étant immobile durant une longue période, il peut subir des éventuels troubles tels que :

• des troubles articulaires (au niveau des épaules, des hanches, des genoux). On citera par exemple, les capsulites (inflammation de la capsule articulaire) ;

• des troubles musculaires et neuromusculaires (neuromyopathie de réanimation) ;

• des escarres (nécrose de la peau et des tissus profonds) ;

• des infections pulmonaires ou urinaires.

Pour pallier à certains troubles notamment l’atrophie musculaire, le médecin réanimateur administre au patient une alimentation à haut taux calorique pendant le coma artificiel.

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