Le chariot élévateur est un engin de levage et de manutention dans des hangars de stockage, dans des usines ou des grands magasins, mais également pour le chargement ou déchargement des marchandises quel que soit le mode de transport. A priori, ces véhicules sont utilisés exclusivement dans des lieux clos dont la circulation est très limitée, réduite aux véhicules et au personnel d’une entreprise.
Ce type de véhicule est très pratique pour la manutention des charges lourdes. Pour des entreprises qui veulent s’en procurer, l’achat de chariot élévateur constitue un investissement important, entre 500 à 270 000 euros selon la capacité de levage.
Mais, pour une utilisation ponctuelle, il est possible de louer un chariot élévateur à un prix abordable, variant entre 70 et 250 euros par jour.
Il y a des cas où ce type d’engin est contraint de circuler sur la voie publique, pour se déplacer d’un lieu à un autre. Voici les conditions à respecter pour que cette circulation soit possible.
Les règles imposées par le Code de la route
L’arrêté du 20 novembre 1969, relatif à l’article R. 168 du Code de la route, fixe un certain nombre de règles à respecter pour pouvoir circuler sur les voies publiques.
Si le véhicule est pourvu de fourches, elles doivent être démontées, conformément à l’article R312-15 du Code de la route, ou protégées par un dispositif métallique revêtu de ruban de chantier (Rubalise) en noir et jaune. Ceci est mis en place pour éviter un choc frontal ou latéral avec d’autres véhicules, qui pourrait provoquer de sérieux dégâts.
En effet, les engins automoteurs ou remorqués servant à l’élévation, pourvus de plateforme fixe, citerne ou à benne (de catégorie A), équipés de fourches (catégorie B) ou de remorque (catégorie C) doivent circuler à vide.
Leur vitesse maximale de circulation doit être comprise entre 10 et 25 km/h. Ainsi, le cariste (l’ouvrier qui conduit le chariot élévateur) est dispensé de permis de conduire. Par contre, si la vitesse maximale est supérieure à 25 km/h, l’on exige du conducteur un permis de conduire de catégorie B. Un permis de conduire de catégorie C est requis pour un véhicule dont le poids total en charge ou PTC est supérieur à 3,5 tonnes.
Les autres mesures à prendre lors d’une circulation sur la voie publique
Le cariste doit se munir d’une autorisation de conduite délivrée par l’employeur pour pouvoir circuler sur la voie publique.
Un chariot élévateur qui est contraint de circuler sur la voie publique doit être conduit par une seule personne. Un convoyeur est exigé pour un chariot qui effectue une manœuvre arrière. Les feux de signalisation nécessaires requis aux véhicules circulant sur la voie publique, ainsi qu’un gyrophare (pour certains départements) sont obligatoires.
Est-ce que tout le monde peut conduire un chariot élévateur ?
Pour conduire un chariot élévateur, le cariste doit être déclaré apte à la conduite d’engins de manutention par un médecin du travail et doit bénéficier d’une formation de 2 à 5 jours, selon la catégorie de l’engin à conduire et l’expérience du conducteur.
À la fin de la formation, un certificat (CACES ou Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité), précisément, le « CACES 6 R489 » est délivré par un organisme testeur certifié (OTC). Le cariste doit avoir la capacité de conduire en sécurité un engin. Sa validité dépend de l’aptitude médicale du conducteur. Elle peut être de moins de 2 ans, mais peut durer jusqu’à 10 ans s’il s’agit de formation à la conduite en sécurité.
Généralement, c’est l’entreprise qui paie la formation du cariste. Mais Pôle Emploi peut également financer la formation pour un demandeur d’emploi, dans le cadre de l’AFC (Action de Formation Conventionnée).
L’entretien et les contrôles sont obligatoires pour la longévité de l’engin, mais surtout pour la sécurité du manutentionnaire. Olteck & Co, à Chassieu, en métropole de Lyon, effectue des réparations des chariots élévateurs, mais s’occupe également de la location, de la vente de chariots neufs ou d’occasion.